Lunch Garden s'enorgueillit d'une longue tradition. Le concept est-il toujours d'actualité ?
Nous ne changeons pas notre mission : Lunch Garden est l'endroit où l'on peut déguster des classiques belges à un prix accessible. Ces dernières années, nous avons développé une stratégie reposant sur trois piliers. Nous voulons rester le numéro 1 des classiques belges en termes de rapport qualité-prix. Nous renforçons notre clientèle en la rajeunissant. Et nous faisons en sorte que notre chaîne résiste à l'épreuve du temps.
Quelles initiatives prenez-vous pour assurer la pérennité de Lunch Garden ?
Pour construire un modèle d'entreprise durable à long terme, l'entreprise et la société sont toutes deux importantes. En d'autres termes, nous considérons trois forces qui ont un impact sur notre succès à long terme : le client, le monde et, bien sûr, Lunch Garden lui-même. La durabilité est une priorité pour nous et cela va au-delà du climat, cela signifie aussi : servir le client de manière durable et construire une organisation saine qui fournit de l'emploi et de la détente en même temps. La taille de notre entreprise nous permet de faire la différence. Quand on sait que nous servons 800 tonnes de moules par an, le traitement de ces coquilles pourrait devenir une fantastique histoire circulaire.
Comment gérez-vous les tendances telles que la multiplication des commandes de nourriture ?
Beaucoup de gens ne le savent pas encore, mais nos plats peuvent également être emballés pour être emportés. Nous vendons également des plats traiteurs réfrigérés pour des repas familiaux rapides et faciles. Dans certaines régions, nous travaillons avec Deliveroo pour la livraison, et nous avons un partenariat avec Too Good To Go pour lutter contre le gaspillage alimentaire. Malgré cela, l'engagement des jeunes reste un défi. Nous nous concentrons principalement sur les familles avec de jeunes enfants, sans oublier, bien sûr, que les jeunes d'aujourd'hui sont les familles de demain. Nous prenons diverses initiatives pour les attirer, en fonction du lieu. Par exemple, dans certaines villes, nous attirons beaucoup d'étudiants, que nous sommes ravis d'accueillir et de servir avec notre “student deal”.
Quels sont les défis auxquels Lunch Garden est confronté ?
C'est un défi de maintenir une visite dans notre restaurant à un prix abordable sans mettre trop de pression sur notre modèle de revenus, en particulier avec l'augmentation des salaires et des prix de la nourriture. Néanmoins, nous restons l'une des options les moins chères par rapport à d'autres restaurants. Pendant les vacances scolaires, nous organisons des promotions spéciales à l'intention des familles, comme celle qui permet à un enfant de manger gratuitement lorsqu'il achète un repas pour un montant minimum modeste.
La numérisation dans le cadre de nos objectifs de développement durable est également un défi. Il est difficile de cartographier avec précision des éléments tels que les émissions de CO2 par repas vendu. C'est en partie pour cette raison que nous mettrons bientôt en place un outil de gestion des restaurants qui nous aidera, entre autres, à mieux gérer nos stocks et donc à minimiser le gaspillage alimentaire.
Le Lunch Garden, à l'épreuve du temps, tient compte du portefeuille et des souhaits du client, ainsi que de l'impact sur la planète ?
Absolument. Nous avançons à petits pas et sommes très transparents à ce sujet, sans perdre de vue notre individualité. Notre caractère belge, apprécié par de nombreux clients, reste central, tout comme notre collaboration avec des partenaires locaux. Un bon exemple est notre partenariat avec Voerke IJs, qui a été magnifiquement représenté pour “Andermans Zaken”. Grâce à ce partenariat, certains clients viennent au Lunch Garden surtout pour la glace Likkepot. Offrir le meilleur de notre terroir à un prix abordable est toujours la recette du succès. Nous restons déterminés à trouver un équilibre entre le prix, la satisfaction du client et la durabilité. En outre, nous misons davantage sur les produits à base de plantes.
Pouvez-vous nous donner un exemple ?
Nous élargissons progressivement notre menu avec des options végétariennes. Il suffit de penser au vol-au-veggie, qui nous permet d'offrir une option non carnée à nos classiques. Ainsi, les clients qui optent pour un régime sans viandes peuvent toujours déguster notre classique, mais sous une autre forme.